Si une frontière peut sembler délimiter deux états de manière claire et évidente, on réalise en s’y rapprochant avec une vision plus ‘‘micro’’ qu’elle peut être en fait bien plus nébuleuse qu’on le pense.

L’espace du trait met en lumière l’abstraction d’une délimitation conçue par l’humain. L’installation emprunte la forme circulaire - symbole d’unité et de rassemblement - en dichotomie même avec la notion de séparation. L’épiderme du cercle délimite l’extérieur de l’intérieur, mais en s’approchant, on constate la profondeur de cet ‘‘entre-deux’’. Les limites de ce lieu qu’est l’entre-deux sont elles-mêmes malléables et perméables selon les vents et la lumière. Elles sont constituées d’un voile clair et translucide suspendu à une ossature articulée en bois.

Le public, sans doute effleuré par le voile pris au vent, est invité à le soulever pour pénétrer à l’intérieur de l’installation. Des chaises seront disposées pour s’assoir seul ou en groupe et s’approprier l’espace du trait. L’espace volontairement étroit génèrera interactions et réflexions sur l’idée de frontière. On pourra y contempler le jardin intérieur introverti et en arrière-plan derrière les couches successives de voiles, l’environnement paysager des jardins de Métis.